Hà Thi Câu, une figure qui a contribué à la renaissance de l’art traditionnel hat xâm (chant des aveugles), s'est éteinte le 3 mars à l’âge de 96 ans dans son village natal de Quang Phuc, commune de Yên Phong, district de Yên Mô, province de Ninh Binh (Nord).
L'artiste populaire Hà Thi Câu. |
Il serait impossible de parler de cet art au Vietnam sans mentionner son nom. Élue artiste populaire par l'Association des lettres et des arts folkloriques du Vietnam, Artiste émérite par l’État, lauréate du Prix Dào Tân, Hà Thi Câu appartient à une famille dont trois générations se sont consacrées au hat xâm avant elle.
Une belle voix naturelle, une viole à deux cordes et des claquettes, à huit ans, elle commence déjà à arpenter les marchés en chantant pour gagner de quoi vivre. Et pour l'anecdote, si ses parents et son époux étaient aveugles, elle voyait parfaitement.
Le talent de Hà Thi Câu est nationalement reconnu, d’abord avec le morceau «Enfants, suivez le Parti à vie» qu’elle a composé et interprété en 1975 après la réunification du pays. Plus tard, lorsque sa santé lui permet, la chansonnière, foulard sur la tête et veste légère en laine sur le dos, monte sur scène. Ses doigts osseux faisaient preuve d'une rare maestria en se déplaçant sur les touches de sa viole à deux cordes. Sa voix, chargée d'émotion, donnait le frisson.
Elle possède un riche répertoire qu’elle a encore en mémoire malgré son grand âge. Elle continue de chanter, car «on m’invite fréquemment dans les pagodes ou les temples. Les fidèles veulent toujours écouter des airs traditionnels qui sont en parfaite harmonie avec ces lieux sacrés», avait-elle confié avec un brin de fierté.
Avec de grands airs comme Huê tinh (Chant madrigal), Ba bâc (Trois tons), Thâp ân (Dix bienfaits), Co la (Chant rythmé), Hà Thi Câu constituait l'un des derniers patrimoines vivants du hat xâm, un art traditionnel qui remonte à la dynastie des Trân (XIIIe siècle).
Le hat xâm perd sa dernière chansonnière professionnelle avec la disparition de la vénérable Hà Thi Câu, héroïne de Xâm Rouge, un film documentaire signé Luong Dình Dung. Et aucun de ses trois enfants n'a pris la relève.
Perçu hier comme une profession, mais une profession ô combien pénible, ceux qui aujourd'hui veulent s'y consacrer se comptent sur les doigts de la main. Transmis oralement et soumis à des règles très strictes, il faut un temps considérable pour en saisir toutes les subtilités et l'interpréter.
Selon le vice-président du Comité populaire de Ninh Binh, Trân Huu Binh, cette province met en œuvre le projet de restitution, de conservation et de développement du hat xâm. Ce programme vise à collecter, éditer, apprendre et divulguer ses airs, avant de préparer le dossier de candidature auprès de l’UNESCO afin de le reconnaître patrimoine culturel immatériel du monde.
Une belle voix naturelle, une viole à deux cordes et des claquettes, à huit ans, elle commence déjà à arpenter les marchés en chantant pour gagner de quoi vivre. Et pour l'anecdote, si ses parents et son époux étaient aveugles, elle voyait parfaitement.
Le talent de Hà Thi Câu est nationalement reconnu, d’abord avec le morceau «Enfants, suivez le Parti à vie» qu’elle a composé et interprété en 1975 après la réunification du pays. Plus tard, lorsque sa santé lui permet, la chansonnière, foulard sur la tête et veste légère en laine sur le dos, monte sur scène. Ses doigts osseux faisaient preuve d'une rare maestria en se déplaçant sur les touches de sa viole à deux cordes. Sa voix, chargée d'émotion, donnait le frisson.
Elle possède un riche répertoire qu’elle a encore en mémoire malgré son grand âge. Elle continue de chanter, car «on m’invite fréquemment dans les pagodes ou les temples. Les fidèles veulent toujours écouter des airs traditionnels qui sont en parfaite harmonie avec ces lieux sacrés», avait-elle confié avec un brin de fierté.
Avec de grands airs comme Huê tinh (Chant madrigal), Ba bâc (Trois tons), Thâp ân (Dix bienfaits), Co la (Chant rythmé), Hà Thi Câu constituait l'un des derniers patrimoines vivants du hat xâm, un art traditionnel qui remonte à la dynastie des Trân (XIIIe siècle).
Le hat xâm perd sa dernière chansonnière professionnelle avec la disparition de la vénérable Hà Thi Câu, héroïne de Xâm Rouge, un film documentaire signé Luong Dình Dung. Et aucun de ses trois enfants n'a pris la relève.
Perçu hier comme une profession, mais une profession ô combien pénible, ceux qui aujourd'hui veulent s'y consacrer se comptent sur les doigts de la main. Transmis oralement et soumis à des règles très strictes, il faut un temps considérable pour en saisir toutes les subtilités et l'interpréter.
Selon le vice-président du Comité populaire de Ninh Binh, Trân Huu Binh, cette province met en œuvre le projet de restitution, de conservation et de développement du hat xâm. Ce programme vise à collecter, éditer, apprendre et divulguer ses airs, avant de préparer le dossier de candidature auprès de l’UNESCO afin de le reconnaître patrimoine culturel immatériel du monde.
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