Depuis quelque temps, les livres d’histoire, de nature historique ou basés sur des évènements historiques sont de plus en plus présents sur les rayons des librairies. Mais selon leurs éditeurs, ils ne font pas encore partie des titres connaissant un grand succès.
De fait, il est clair aujourd’hui pour les éditeurs que du temps est nécessaire pour développer un lectorat pour de telles œuvres comme pour rentabiliser l’investissement qu’elles représentent en vue de poursuivre le développement de ce genre.
Les bandes dessinées sur l’histoire du Vietnam des Éditions Kim Dông, une collection appréciée des lecteurs vietnamiens |
Un des grands changements survenus dans ce genre littéraire tient à l’apparition de la bande dessinée (BD). Le précurseur en est le chercheur en histoire Trân Bach Dang dont la collection de BD «Histoire du Vietnam» a connu un franc succès chez le lecteur vietnamien. À sa suite sont apparus en librairies de nombreux ouvrages similaires. Parmi ceux-ci figurent d’abord les BD d’histoire au sens propre, telles Trung nu Vuong khoi nghia Mê Linh (Les soeurs Trung dans l’insurrection de Mê Linh) des Éditions Kim Dông Trung, ou Hai Bà Trung và cuôc khoi nghia chông quân xâm luoc nhà Han (Les deux soeurs Trung contre les envahisseurs Ma Yuan de la dynastie des Han) des Éditions de l’éducation. D’autres œuvres, cette fois de nature historique, ont été publiées également, livres comme BD, telles Cac vi vua hiên (Les rois talentueux) ; Hào kiêt dât phuong Nam (Les Héros du Vietnam) ; Dai Cô Viêt (Le royaume du Dai Cô Viêt), Van Xuân (Le royaume de Van Xuân, i.e. des dix mille printemps)...
Deux ouvrages Dai Cô Viêt et Van Xuân. |
Le renouvellement de cette littérature est intervenu parallèlement au développement d’un autre genre qui la précède et que l’on peut considérer comme relevant du «réalisme» : mémoires, journaux intimes ainsi que biographies sur les périodes historiques plus récentes des guerres successives de libération contre les Français et les Américains paraissent depuis plusieurs années déjà. Ainsi, en suite de l’immense succès de Nhât ky Dang Thuy Trâm (Journal intime de Dang Thuy Trâm) ont été publiés, entre autres, Mai mai tuôi 20 (À jamais 20 ans) de Nguyên Van Thac, ou encore, pour un exemple de biographie, Vo Nguyên Giap, nguoi yêu nuoc, nguoi thây, nguoi linh (Vo Nguyên Giap, patriote, maître, soldat), des Éditions de la jeunesse. Une collection a même été créée récemment sur le mouvement et les combats des jeunes, étudiants, intellectuels ou artistes patriotes des villes du Sud entre 1954 et 1975.
Couverture du journal intime de Dang Thuy Trâm. |
Pour les éditeurs, faire paraître de telles œuvres est sinon un pari, un risque certain. En effet, ce genre d’ouvrages implique par nature une rigueur historique, donc scientifique, ainsi qu’un investissement en temps non négligeable. Il s’agit là de conditions sine qua non, d’autant qu’un ouvrage comportant des erreurs encourt un retrait de la vente au public...
Nguyên Minh Nhut, directeur des Éditions de la jeunesse, va plus loin encore. Pour lui, publier un livre de caractère historique doit présenter quatre éléments que sont qualité, vérité, économie et international. «S’il n’y a pas de volonté de qualité ou de vérité historique, qui expriment aussi l’intérêt et la passion de l’auteur comme de l’éditeur pour un tel ouvrage, il est alors très difficile d’attirer le lecteur», affirme-t-il.
Quoi qu’il en soit, les livres d’histoire ou historiques sur le Vietnam ne sont toujours pas parmi les publications les plus vendues. Mais n’est-ce pas mieux ainsi, car de telles œuvres sauraient-elles être considérées comme de simples publications «à vocation commerciale ?»...
Nguyên Minh Nhut, directeur des Éditions de la jeunesse, va plus loin encore. Pour lui, publier un livre de caractère historique doit présenter quatre éléments que sont qualité, vérité, économie et international. «S’il n’y a pas de volonté de qualité ou de vérité historique, qui expriment aussi l’intérêt et la passion de l’auteur comme de l’éditeur pour un tel ouvrage, il est alors très difficile d’attirer le lecteur», affirme-t-il.
Quoi qu’il en soit, les livres d’histoire ou historiques sur le Vietnam ne sont toujours pas parmi les publications les plus vendues. Mais n’est-ce pas mieux ainsi, car de telles œuvres sauraient-elles être considérées comme de simples publications «à vocation commerciale ?»...
Quê Anh/CVN
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire