À 20 km de la ville de Dà Lat, le village de K’long (commune de Hiêp An, district de Duc Trong, province de Lâm Dông sur les hauts plateaux du Centre) est célèbre pour héberger le plus grand coq du Vietnam depuis une trentaine d’années. On parle bien évidemment d’une statue.
K’Long est un village de 700 habitants, d’ethnie K’hor, qui ont la particularité d’être de filiation matrilinéaire. Celle-ci repose sur le principe que seule l’ascendance maternelle est prise en ligne de compte pour la transmission du nom, des privilèges, de l’appartenance à un clan. Par exemple, c’est la femme qui demande en mariage et qui apporte les cadeaux de noces à la famille du futur époux. Les cadeaux de mariage comprennent cinq buffles, cinq coqs et 20 sarongs.
La fameuse statue en béton du «coq à neuf ergots» du village de K’Long |
La légende du coq
Une légende locale est transmise de génération en génération et de village en village. Elle raconte l’histoire «romantique» d’un jeune couple dont la jeune femme avait pour mission, en plus d’offrir les cinq buffles et les 20 sarongs, de chercher un coq à neuf ergots pour la famille du futur époux. Cette jeune femme se lança dans cette quête sans fin à travers les bois où elle expira. Son amoureux partit à sa recherche durant deux ans. En vain. Il enterra son histoire d’amour dans cette forêt et continua à vivre sa vie avec une blessure profonde…
Cette triste histoire a poussé les villageois à construire une entité symbolique. Ils ont alors tressé un coq à neufs ergots à l’aide de bambou, de feuilles et d’herbe.
Le coq en béton
Afin de préserver la légende de K’long, une statue en béton du «coq à neuf ergots» a été conçue et édifiée en 1978 par l’architecte Lu Truc Phuong et le sculpteur Thuy Lam. Une œuvre imposante de 8 tonnes et 3,2 m de haut.
À l’époque du projet, Lu Truc Phuong réalisait aussi des systèmes d’alimentation en eau potable. C’est alors qu’il eut l’idée de créer un ouvrage «2 en 1», alliant la légende des K’hor et le progrès technique. Concrètement, son projet était d’équiper la statue du coq d’un système de filtration d’eau. Un projet jamais réalisé en raison de blocages de la part des autorités locales.
Une légende locale est transmise de génération en génération et de village en village. Elle raconte l’histoire «romantique» d’un jeune couple dont la jeune femme avait pour mission, en plus d’offrir les cinq buffles et les 20 sarongs, de chercher un coq à neuf ergots pour la famille du futur époux. Cette jeune femme se lança dans cette quête sans fin à travers les bois où elle expira. Son amoureux partit à sa recherche durant deux ans. En vain. Il enterra son histoire d’amour dans cette forêt et continua à vivre sa vie avec une blessure profonde…
Cette triste histoire a poussé les villageois à construire une entité symbolique. Ils ont alors tressé un coq à neufs ergots à l’aide de bambou, de feuilles et d’herbe.
Le coq en béton
Afin de préserver la légende de K’long, une statue en béton du «coq à neuf ergots» a été conçue et édifiée en 1978 par l’architecte Lu Truc Phuong et le sculpteur Thuy Lam. Une œuvre imposante de 8 tonnes et 3,2 m de haut.
À l’époque du projet, Lu Truc Phuong réalisait aussi des systèmes d’alimentation en eau potable. C’est alors qu’il eut l’idée de créer un ouvrage «2 en 1», alliant la légende des K’hor et le progrès technique. Concrètement, son projet était d’équiper la statue du coq d’un système de filtration d’eau. Un projet jamais réalisé en raison de blocages de la part des autorités locales.
Les K’hor du village de K’Long cultivent des légumes pour augmenter leurs revenus |
Aujourd’hui, le village de K’long est surnommé «le village du Coq». Ce monument suscite la curiosité de nombreux visiteurs. Chaque jour, deux à trois bus de touristes s’arrêtent au pied du chef-d’œuvre.
Les femmes de K’Long tissent des brocatelles, vendues comme souvenirs aux touristes de passage. |
Toutefois, la statue n’est pas la seule attraction de la localité. Il y a aussi la vie paisible des K’hor qui vivent de la riziculture, des produits artisanaux et de la brocatelle tissée par les femmes.
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